Lettre de la présidence
J'ai été ravi d'être nommé président de l'AECF au début de l'année 2016. J'ai été élevé au Ghana et en tant que petit-fils de producteurs de cacao et de manioc à Akyem Tafo, j'ai moi-même bénéficié d'une bourse d'études de l'Office de commercialisation du cacao. Je comprends très bien le potentiel de transformation du secteur privé sur les moyens de subsistance et les opportunités pour les communautés agricoles rurales.
L'AECF finance des entreprises dans les domaines de l'agriculture, de l'agro-industrie, des services financiers ruraux et des systèmes de communication, des énergies renouvelables et de l'adaptation à la lutte contre le changement climatique qui, autrement, n'auraient pas accès à des capitaux suffisants. L'AECF a reçu le soutien de gouvernements (Australie, Canada, Danemark, Pays-Bas, Suède et Royaume-Uni) et d'institutions financières internationales (Groupe consultatif d'assistance aux pauvres et FIDA).
Au cours des huit dernières années, l'AECF a démontré la force du mécanisme du fonds d'intervention, la capacité de l'AECF à tenir ses promesses et l'impact sur le développement des investissements catalytiques dans le secteur privé à travers l'Afrique subsaharienne. En 2015, l'impact de l'AECF a été plus important que jamais, avec plus de 10 millions de ruraux qui ont vu leurs moyens de subsistance s'améliorer grâce à notre soutien. Depuis 2008, l'AECF a eu un impact significatif en finançant 257 projets dans 23 pays d'Afrique subsaharienne, qui ont généré 471 millions de dollars de bénéfices nets supplémentaires. Les investissements de l'AECF modifient les systèmes de marché, encouragent les entreprises innovantes et renforcent l'impact des investissements du secteur privé sur les populations rurales pauvres. En outre, l'AECF contribue à renforcer les capacités et les entreprises durables en exigeant des candidats retenus qu'ils contribuent au cofinancement et qu'ils aient de bonnes pratiques commerciales.
Depuis l'année dernière, l'AECF fait l'objet d'un programme de changement visant à accroître sa portée et son impact. L'élément clé de ce changement a été la transition de l'AECF vers une société à responsabilité limitée par garantie, gérée par un conseil d'administration dont je suis le président. Nous sommes fiers d'être un fonds panafricain et la composition de notre nouveau conseil d'administration reflète notre volonté d'étendre la portée du fonds au-delà de ses domaines d'intervention actuels. Pendant la période de transition, tous les aspects de la gestion d'AECF relèveront de la responsabilité d'AECF Limited, tout en continuant à faire partie de la famille AGRA. Cette nouvelle structure permettra de gagner en efficacité, en agilité et en responsabilité, et aidera l'AECF à innover dans les produits qu'il propose et à mieux répondre aux besoins des entreprises africaines.
Je voudrais remercier nos donateurs pour leur soutien généreux et le gestionnaire du Fonds pour le travail remarquable qu'il a accompli au cours des huit dernières années. En tant que conseil d'administration, nous sommes impatients de faire progresser l'AECF pour qu'il puisse relever de nouveaux défis et saisir de nouvelles opportunités dans un environnement mondial en pleine mutation. Le soutien aux approches innovantes et entrepreneuriales du développement rural n'a jamais été aussi essentiel pour libérer le potentiel énorme mais trop souvent négligé des communautés rurales africaines. L'AECF jouera pleinement son rôle avec ses partenaires du monde des affaires et du développement pour soutenir cette grande cause afin que davantage de vies puissent être transformées.
Lord Paul Boateng, président du conseil d'administration de l'AECF