Solutions hors réseau du secteur privé : Combler le déficit d'approvisionnement en électricité à Ouagadougou
Seulement 60 % de la population de Ouagadougou, au Burkina Faso, est raccordée au réseau de la SONABEL, laissant 40 % des clients potentiels dépendre de solutions hors réseau. La demande d'électricité est élevée, en particulier pendant la saison chaude en février, mars et avril, lorsque les ménages et les institutions demandent de l'électricité pour se rafraîchir. L'augmentation de la demande couplée à l'insuffisance de l'offre conduit souvent à la déconnexion de certaines régions.
Près de 70 % de l'électricité utilisée au Burkina Faso étant produite à partir de sources d'énergie thermique coûteuses, les coûts de l'énergie sont élevés. Un ménage type qui entre dans la catégorie des consommateurs moyens d'électricité dépense environ 0,52 EUR/kWh, ce qui fait des tarifs de l'électricité au Burkina Faso l'un des plus élevés d'Afrique, soit trois fois le coût de l'électricité au Kenya et deux fois plus cher que le coût moyen de l'électricité dans l'ensemble de l'Afrique subsaharienne.
Un ménage de Ouagadougou raccordé au réseau national paie des factures mensuelles s'élevant à 40 000 CFA, soit environ 72 dollars américains par mois. Avec l'installation d'un système solaire sur le toit, avec stockage sur batterie, les utilisateurs réalisent des économies d'énergie allant jusqu'à 60 % par mois, en plus d'un accès illimité à une source d'énergie fiable qui répond à l'ensemble des besoins du ménage. Les économies d'énergie réalisées peuvent être reversées à la société d'énergie solaire sous forme de remboursement du système sur une période donnée, après quoi les utilisateurs deviennent propriétaires du système.
Le contexte ci-dessus fournit une analyse de rentabilité pour les investissements du secteur privé dans les systèmes solaires autonomes pour les ménages et les petites et moyennes entreprises (PME) à Ouagadougou.
Pour combler le déficit d'approvisionnement en électricité, l'AECF joue un rôle de catalyseur en réduisant les risques des investissements du secteur privé tout en maximisant l'impact sur le développement des populations les plus pauvres d'Afrique. L'investissement de l'AECF dans REACT EEP soutiendra l'installation accélérée de systèmes de secours pour les ménages sur le réseau national afin de compléter la capacité d'approvisionnement en électricité à Ouagadougou, dans le but d'accroître l'approvisionnement énergétique de la grande industrie et d'augmenter l'accès rural à l'électricité pour le développement de l'économie locale.
REACT EEP a été lancé le 30juillet 2018 etdurera deux semaines. La date limite de réception des candidatures est fixée au 10 août 2018.