Kilifi Moringa : Entrepreneur social en lice pour le prix Chivas Venture

Par Papu Haroon, PDG de Kilifi Moringa, blogueur invité

Je reviens de quatre jours passés au Skoll Center for Social Entrepreneurship, à la Said Business School de l'Université d'Oxford. En tant que représentant du Kenya dans le cadre du Chivas Venture - un concours mondial visant à trouver et à soutenir les "entreprises sociales les plus innovantes du monde" - Chivas Regal a organisé un "cours d'accélération" de quatre jours pour nous préparer - 27 finalistes mondiaux - à la finale d'un million de dollars qui se tiendra à Amsterdam à la fin de l'année.

Pourquoi Kilifi Moringa a-t-il été sélectionné ?

Kilifi Moringasoutient des centaines de petites agricultrices qui cultivent le Moringa et leur revendent les graines. Les graines sont transformées en huile pour l'industrie cosmétique, ce qui nous permet de mettre en contact les femmes les plus pauvres avec les femmes les plus riches du monde et de nourrir des centaines d'enfants.

Lors de la formation, on nous a enseigné la "théorie du changement" : pour résoudre un problème, il faut s'attaquer à ses causes ou à ses effets "en aval".

Aussi géniaux qu'ils soient, mes co-finalistes se concentrent sur "un produit" - avec une ligne nette entre un problème et une solution - directe, linéaire, avec un début (un problème) et une fin (un gadget). Génial, pour un problème.

Mais il ne s'agit pas d'un seul défi, mais d'une myriade de défis : sols dégradés, faible productivité agricole, absence de cultures de rapport et manque de liquidités dans les poches des agriculteurs. Il s'agit d'un cercle et non d'une ligne. Sans intrants agricoles, les agriculteurs perpétuent leurs pratiques de culture sur brûlis, ce qui entraîne la dégradation des sols.

Nous construisons un modèle - une voie circulaire, avec des "produits" - en commençant par les graines que nous achetons, provenant d'un arbre qui nourrit les agriculteurs. Nous les transformons en huile pour la vente et fabriquons des aliments pour animaux, du biogaz et des engrais organiques à partir des sous-produits, qui retournent tous dans les fermes. Avec l'argent, nous achetons d'autres semences et nous recommençons.

Lequel est "le produit" ? La distinction s'estompe, comme les mots "début" et "fin" sur un cercle. Seul un modèle peut faire cela - les résoudre tous, d'un seul coup. Les produits, avec leur début et leur fin, ne le peuvent pas. Les modèles "s'agrandissent", alors que les produits sont simplement livrés dans une boîte plus grande. Les modèles redémarrent et se renouvellent après chaque cycle. Les produits... eh bien, c'est ce que l'on appelle la "durée de vie".

Dans le jargon, on parle d'"économie circulaire", et c'est la raison pour laquelle Kilifi Moringa est différent, important, et pourquoi nous avons notre place à Oxford.

Je n'en revendique pas tout le mérite. Le moringa est, après tout, l'arbre miracle. Les gens le savent depuis des milliers d'années. Mais ce savoir a peut-être été enterré sous une avalanche de nouveaux gadgets brillants que notre monde de consommation aime tant. Peut-être l'avons-nous retrouvé dans la région rurale de Kilifi.

Donnez-nous une chance de montrer au monde que des solutions durables peuvent transformer la vie des populations rurales pauvres en Afrique. Prenez une minute pour soutenir Kilifi Moringa en votant via le lien fourni https://www.chivas.com/en/the-venture/finalists/people/ke-papu-haroon .

Kilifi Moringa est soutenu par AECF, pour en savoir plus sur le travail que nous avons soutenu, veuillez cliquer pour voir une vidéo.